Mercredi 18 septembre. Je change (encore) de lit

Et oui, encore du changement depuis hier. Notre petit Victor a encore changé de lit. Les infirmières avaient-elles pitié de voir papa et maman se casser le dos pour faire des bisous à leur petit chéri ?
En tout cas, ce nouveau lit est plus haut que le précédent et ressemble plus à un lit de bébé (enfin un berceau) à ceci près que les côté sont en plexi plutôt qu'en barreaux de bois.
C'est Sandrine (l'indienne) qui s'occupe de notre petit Victor ce soir.
Mais comme nous arrivons tard aujourd'hui, les soins de 18h ont déjà été faits. Prochains à 21h00.
Alors en attendant, on le regarde en train de dormir, et on découvre les avantages de ne plus avoir la PPC. D'abord la chambre est plus silencieuse... Il n'a plus la machine à cui-cui comme on l'appelait. En fonctionnement normal, cette machine souffle de l'air dans des petits tuyaux, ça fini donc par faire un bruit continu. Et en cas de défaut de pression, des cui-cui retentissent !
Un autre aspect qui change. Plus de masque, ça veut aussi dire plus de bonnet ! Donc maintenant, on voit bien sa tête, et ses oreilles... qui du coup peuvent se déplier librement comme les ailes d'un papillon sortant de sa chrysalide. Et du côté des oreilles, le petit Victor semble avoir hérité du gêne paternel : de grandes oreilles (tiens ? Ca me rappelle une histoire de loup...)

C'est l'heure des petits soins
- On attend Sandrine ou pas ?
- bah non. D'habitude on fait tout seuls. Je vais juste la prévenir, elle est juste à côté.

On retourne Victor, encore plus facilement qu'avant... Beaucoup moins de tuyaux....
Mais très vite le scope retentit : désaturatio :-(((
J'assois le petit bout comme Cindy l'avait fait hier (ça évite les remontées gastriques qui provoquent souvent des brady/dé
sat).
Mais comme ça ne passe pas, et que ça sonne toujours, Sandrine arrive voir ce qui se passe. Le petit bout à du mal à "remonter" comme on dit (oui, en chiffres sur l'écran, ça se traduit par une remontée de la fréquence cardiaque et de la saturation).
Sandrine, sans affolement nous dit de continuer les petits soins. Elle reste à côté pour suivre les courbes.
On va faire vite, histoire de ne pas trop le fatiguer. Il faut dire que ça fait plus de 24h qu'il respire avec seulement ses petites lunettes. Ce petit tuyau qui lui passe sous le nez ne fait que lui apporter un petit complément d'oxygène, mais il respire seul, et principalement l'air de la pièce. Fini l'air traité, chaud et humide de la PPC.
Sandrine nous dit qu'elle verrait après les soins. S'il continue ses "petites bêtises" ( brady/desat), elle lui remettrait la PPC pour quelques temps...
Donc devant l'heure avancée, et la fatigue du petit bout, pas de câlin ce soir...
On le laisse s'endormir sous sa confortable couverture polaire verte. Bonne nuit mon chéri.